Publié dans Editorial

La hiérarchie respectée !

Publié le mardi, 11 juin 2019

 Le pays s’achemine vers une nouvelle configuration politique au sein de l’Assemblée nationale. Une majorité stable se profile à l’horizon. La Grande Ile se débarrassera pour de bon du démon de la majorité pirouette, versatile et instable. Les deux responsables des élections à Madagasikara, la CENI et la HCC, s’apprêtent chacune à leur niveau à publier les résultats officiels provisoires, pour la première, et les résultats officiels définitifs pour la seconde.Mais, les tendances affichées sur le tableau de la CENI à Alarobia montreraient déjà les allures de la nouvelle configuration de la future Chambre basse. Incontestablement, la plate-forme politique présidentielle, l’IRD, mène la danse. On est dans la logique de la victoire de l’IEM. Le peuple maintient la ligne directrice du programme soumise par Rajoelina Andry lors des campagnes électorales.Le récent scrutin des législatives met en évidence une hiérarchie au sein du microcosme politique local. La hiérarchie des nombres. Le parti du jeune timonier, Rajoelina Andry, domine l’échiquier national en termes de scores obtenus à travers les grands rendez-vous électoraux, référendum y compris, des dix dernières années.Dès 2007, le TGV écrasait le TIM, lors des municipales, à Antananarivo-ville. Une défaite que Ravalo, en pleine puissance de son pouvoir d’Etat, ne digérait point.

Depuis, le TIM est en perte de vitesse. A l’exception de quelques poches de résistance dans la Capitale et environs où s’agrippent des éléments irréductibles radicalisés autour de l’ancien président, le parti est en pleine décadence. Le référendum pour une nouvelle Constitution soumise par le régime de la Transition à dominance TGV recevait le plébiscite. En 2013, lors des présidentielles couplées avec les législatives au second tour, le candidat soutenu par le Mapar/TGV remportait la victoire tandis que le Mapar se taillait la part du lion à Tsimbazaza. En dépit des tentatives répétées de Rajao de saper à la base, le Mapar résiste à telle enseigne que lors des présidentielles de 2018/19, il gagnait haut la main le scrutin. Une victoire confirmée par les dernières législatives que la tendance générale l’attestait: 84 sièges pour l’IRD et 16 pour le TIM qui serait largement distancé par les « indépendants », 50 sièges. Certes, il s’agit pour le moment des résultats officieux mais on ose croire que les chiffres officiels ne le démentiront pas. Ainsi donc, une certaine hiérarchie des nombres au profit de la plate-forme des partis gravitant autour du Mapar/TGV règne sans partage dans le paysage politique malagasy. Hiérarchie des idées. Le programme structurant et cohérent de Rajoelina exposé à travers l’IEM pèse plus lourd par rapport au slogan creux et vide de sens de Ravalomanana Marc. Les idées rénovatrices soutenues par Rajoelina inscrites dans son projet de société et confortées par les Velirano importent mieux aux yeux de la population que des discours monosyllabiques tels les « vitako io », « haiko io » ou « misioka tokana aho dia tonga ny vola », etc.  Hiérarchie en termes de crédit ou confiance populaire. Le peuple accorde beaucoup plus de crédit aux   de Rajoelina qu’à celles de Ravalo encore moins à celles de Rajao. En effet, le jeune président bénéficie d’un capital de confiance gardé toujours intact auprès des concitoyens.
Qu’on le veille ou non, le scrutin des législatives confirme la hiérarchie respectée.
Ndrianaivo

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Editorial

  • Vouée à l’échec ?
    Le pays est en plein chantier d’élaboration d’une nouvelle Stratégie nationale pour la lutte contre la corruption (et l’impunité), la SNLCC. Celle qui est en vigueur arrivera à son terme à la fin de l’année en cours après dix ans de mise en œuvre dans la bataille contre cette « ennemie » apparemment imbattable. Mise en selle en 2014, la SNLCC actuelle finira sa course incessamment. Mi-figue, mi-raisin, le bilan de la décennie de la Stratégie nationale de lutte contre la corruption balance entre un échec et une réussite. Le Comité pour la sauvegarde de l’intégrité (CSI) se trouve dans l’embarras pour traduire la situation exacte. Sahondra Rabenarivo, la présidente du CSI, déplore plus d’une fois l’existence de certains facteurs de blocage dans le processus normal de la lutte contre la corruption. Il existe un dysfonctionnement perçu comme un frein au bon déroulement du système de lutte contre la corruption.

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